Ressources pédagogiques sur l'archéologie méditerranéenne
   

                       


Sommaire
Un objet antique chez moi ???

Et pourquoi pas ? Acquérir ou offrir un premier objet ancien, c’est autre chose qu’une boîte de chocolat, un CD ou un jeu vidéo, et ce n’est pas forcément plus coûteux.

"Oui, mais il faut s’y connaître", me dit-on souvent. Eh bien, nous allons vous donner quelques conseils, mais un vendeur d’antiquité ou de monnaies anciennes qui se respecte se fera toujours un plaisir de vous renseigner, même si finalement, vous n’achetez rien. Les passionnés sont toujours ravis de partager leur savoir. Et nous aussi (la preuve !) !

Votre première acquisition sera généralement un "coup de cœur" : vous irez vers un objet parce qu’il évoque quelque chose pour vous, vous "interpelle" au sens propre du mot : une petite poterie très typique, une île grecque, une monnaie de l’Empire Romain, le nom d’un personnage (si vous connaissez un Alexandre, un Hadrien ou une Sabine…). Un animal qu’elle représente sur l’une de ses faces (taureau, chouette…).Une fibule, une lampe à huile, une amulette. Il peut s’agir d’une incursion fortuite dans ce domaine: vous collectionnez les biberons, vous voulez un biberon antique, point final.

Votre chance est que les objets très typiques sont forcément assez répandus, donc moins chers que les raretés. Que le vocabulaire en usage chez les vendeurs ne vous impressionne pas : demandez-leur d’être clairs, et ils le seront. Par exemple, une monnaie sera marquée TB, TTB ou SUP ? Cela signifie tout bêtement Très Beau, Très Très Beau ou Superbe, mais en langage courant "pas terrible", "assez belle" ou "vraiment belle".
A côté des monnaies, voici quelques types d'objets accessibles à prix raisonnable. Pour en savoir plus sur ceux-ci:
Téléchargez notre guide

Lampes à huile romaines  Verrerie romaine
Lampes et poterie d'Afrique du Nord
Céramique grecque
Amulettes égyptiennes     Scarabées égyptiens
Poterie de Terre-Sainte
Quelques conseils de base    
Ce texte a été rédigé par notre partenaire
Dr. Bron Lipkin, collectionneur depuis près de 40 ans,
et devenu lui-même marchand d'antiquités et membre de l’ADA (Antiquities Dealers Association).
Il gère également le site www.collector-antiquities.com, qui, outre les objets d'archéologie
qu'il propose à la vente, offre de nombreux conseils aux collectionneurs
et s'implique particulièrement dans la détection des faux et contrefaçons.

Ce chapitre est dédié au débutant, nouveau collectionneur ou pas collectionneur du tout, qui s’intéresse simplement à l'histoire ancienne et pourrait aimer acquérir un ou deux objets antiques.

La plupart des gens sont surpris quand ils découvrent que des antiquités âgées de plusieurs milliers d'années peuvent s’acheter pour une somme tout à fait modeste.

Il existe des millions d'objets antiques sur le marché, qui sont entrés et sortis de collections depuis des siècles.

Les collections anciennes ont été perpétuellement fragmentées, dispersées, généralement par l’intermédiaire de maisons de ventes aux enchères. Les collections privées ont formé le noyau des collections de la plupart des musées. Nous devons à ces collectionneurs des temps anciens, quoi qu’on puisse penser de leurs pratiques ou de leur ignorance scientifique (il est vrai pratiquement universelle à l’époque) une certaine reconnaissance pour la contribution qu'ils ont apportée à la fondation de certains des plus grands musées du monde. Et beaucoup de collectionneurs privés et de donateurs fournissent encore à des musées des financements sans lesquels ils ne pourraient survivre.

Certaines personnes soutiennent que la totalité des antiquités devraient être conservées uniquement dans des musées, bien qu’en réalité un grand nombre d'antiquités sont plutôt des objets vraiment ordinaires, qui offrent peu d'intérêt ou de valeur pour un musée ou un archéologue professionnel. D'autres personnes affirment que la plupart des antiquités proviennent de pillages et ne devraient pas pouvoir s’acheter et se vendre librement sur le marché. A l’extrême, certains rejettent en bloc l'idée même de collection privée d'objets anciens. Il est malheureusement parfaitement exact que certaines antiquités sont acquises de manière illicite et illégale, et il faut prendre cela en considération avec une très grande attention. Cependant, si l’on se procure des objets auprès d'un revendeur bien connu, cela doit garantir un historique de propriété satisfaisant (voir le paragraphe "provenance" ci-dessous)..

Alors que l’on fait beaucoup de publicité autour des splendides objets rares acquis par des musées et des collectionneurs très fortunés, il existe en grande abondance sur le marché des objets plus communs, qui ne sont pas le genre de pièces que les musées souhaitent détenir. Ces derniers en possèdent déjà généralement un grand nombre d’exemplaires dans leurs réserves, et très souvent ne sont même pas exposés à la vue du public.

Bien que ces pièces soient plutôt ordinaires et ne valent souvent pas très cher sur le marché, elles n'en sont pas moins très intéressantes et attrayantes et, ce que la plupart des collectionneurs apprécient vivement, donnent une sensation de contact immédiat avec des cultures et des peuples disparus depuis longtemps. Ceci est l’un des aspects merveilleux des objets antiques, que la plupart des collectionneurs aiment par dessus tout : non seulement ils établissent un lien tangible avec le passé, mais ils stimulent l’intérêt pour ce passé, aussi bien pour l'Histoire ancienne elle-même que pour l’évolution des différents styles et techniques de fabrication. Etre en mesure de vraiment “toucher du doigt” les produits des anciens artisans redonne vie au passé d'une manière que ni la lecture des livres, ni la visite des musées ne peuvent restituer.

Les recherches que mènent même des amateurs sur un type particulier d'artefact choisi parmi tant d’autres, la technologie ancienne mise en œuvre pour sa fabrication, sa signification et son utilisation ancienne, sa perspective et son contexte historique, permettront d'améliorer grandement la manière d’appréhender les choses anciennes

Où acheter ?    


Pour le nouveau venu dans le domaine des objets anciens, eBay n'est certainement pas un bon endroit pour effectuer ses premiers achats ! La situation est légèrement meilleure que par le passé, mais ce genre de sites déborde encore de faux très grossiers, d'antiquités très fortement restaurées et d’objets dont la description est complètement fausse. Des informations farfelues ou inventées de toute pièce sont apparues sur eBay, et ont ensuite été largement copiées par d'autres vendeurs, ce qui a conduit à une vraie désinformation des nouveaux collectionneurs. Mais il existe tout de même un certain nombre de marchands compétents et fiables qui proposent leurs antiquités sur eBay de temps en temps. Le problème pour le débutant est de savoir les reconnaître parmi la foule des vendeurs! Il existe cependant un site internet(1) qui anime un forum d’information concernant les marchands de "faux".

On trouve aussi sur internet beaucoup de marchands d'antiquités en ligne, certains disposant d’une boutique réelle ayant pignon sur rue, d’autres non. La recommandation d'un collectionneur averti est souvent la meilleure source de conseil qu’on puisse obtenir. Vous pouvez aussi choisir un fournisseur membre d'une organisation professionnelle. Presque tous les marchands réputés appartiennent à l'une ou l'autre des associations reconnues internationalement dans le commerce des antiquités, comme l’Association des marchands d'antiquités (ADA)(2) ou l'Association internationale des négociants en art ancien (IADAA)(3). Il ne faut pas confondre ces associations qui ont des critères d’admission très sévères, avec par exemple l'Association internationale des négociants d’antiquités, IAAD, de nature très différente et bien moins exigeante sur l’admission de ses membres.

Je conseille vivement de poser des questions aux vendeurs. Interrogez-les toujours aussi sur les réparations et les restaurations effectuées, car de nombreux objets anciens en ont subi, et cela souvent d’une manière que vous ne pouvez pas même soupçonner. Un négociant ou un collectionneur expérimenté sera généralement en mesure de les détecter, et un bon vendeur vous informera toujours sur une restauration éventuelle, même si vous ne l’auriez pas remarquée. Questionnez-le aussi sur la provenance de l’objet, et qui l’a détenu auparavant.

Demandez aussi au marchand où vous pouvez en apprendre davantage sur le type d'objet que vous achetez. La plupart des vendeurs disposent d’une bibliothèque importante et seront en mesure de vous conseiller des livres. Je recommande personnellement très vivement aux nouveaux acquéreurs d'acheter un ou deux livres sur le type d'objet qui constitue leur premier achat. Rien n’ajoute davantage d’intérêt à un objet antique, que d’en savoir plus sur lui et sur le type auquel il appartient, comment, où et quand il a été fabriqué, quelle a été son utilisation. Vous tirerez un immense plaisir à effectuer quelques recherches concernant vos pièces, et certains marchands et collectionneurs ont réellement contribué au domaine de l'archéologie en publiant dans des revues et en écrivant des ouvrages spécialisés.

Qu’est ce que la provenance?    

La provenance est le terme utilisé pour décrire l'histoire d'un objet archéologique, depuis qu’il a été extrait de l’endroit où il reposait dans le sol. Les termes provenance et origine sont parfois utilisés de manière confuse, voire indistincte.

En général:

- L’origine est l'endroit précis où un artefact ou un spécimen archéologique a été récupéré par les archéologues et/ou l’endroit où il a été fabriqué.
- La provenance est l'histoire détaillée des endroits où l’artefact a été localisé depuis sa fabrication ou depuis sa découverte.

La provenance des antiquités est souvent laconique ou pour parler franc, quasiment inexistante, comme par exemple “provenant d’une succession à Londres”, ou comme de nombreuses maisons de ventes anglaises l’indiquent encore assez curieusement "d’une collection d'un gentleman”, mais ce qui semble plutôt banal aujourd'hui pourrait devenir intéressant pour un collectionneur dans 100 ans: il faut donc toujours garder les documents associés à une pièce, et les remettre à l’acquéreur de l’objet si un jour vous décidez de vous en séparer.

Ne soyez pas surpris si la plupart des petits objets peu coûteux ne sont accompagnés d’aucun historique de provenance. De telles pièces mineures, courantes et fondamentalement ordinaires sont entrées et ressorties de maintes collections depuis des années et des années, et l’historique de leur propriété est invariablement perdu. Il est extrêmement rare qu'un tel objet conserve encore son pédigrée archéologique, c’est-à-dire des informations sur l'endroit où il a été effectivement trouvé. Souvent, tout ce qu'on peut découvrir est que le marchand les a acquis auprès d’un autre marchand, d’un collectionneur ou d’une vente aux enchères. Parfois, certains marchands refuseront de livrer des informations très détaillées afin de ne pas révéler leurs sources d'approvisionnement, ce qui est compréhensible.


A propos du pillage    


Il faut bien admettre qu'un grand nombre d'objets anciens présents sur le marché ont été obtenus par des voies illicites et parfois même volés sur des sites archéologiques connus.

Un bon négociant sera en mesure de vous parler des différentes lois et des traités internationaux qui visent à enrayer le pillage et l'exportation illégale d'antiquités provenant de divers pays. Ils seront également clairs sur la provenance et donneront à l'acheteur autant d'informations qu’ils pourront.

Aujourd'hui, l'Association des Directeurs des Musées d'Art considère une antiquité comme légale si elle a été acquise, ou achetée et exportée par le pays d'origine avant 1970, année où l'UNESCO a ratifié la "Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels" de 1970.

A propos des “faux”    


Ce qu’on appelle généralement des “faux” sont plus exactement des contrefaçons ou des falsifications. Les “faux” au sens strict sont de véritables objets anciens qui ont subi des modifications ou des ajouts trompeurs, comme par exemple une inscription rajoutée sur l’objet pour en augmenter la valeur marchande. Ce terme est cependant le plus souvent utilisé pour désigner, au sens le plus général, des objets visant à tromper délibérément l’acheteur.

Il existe un très grand nombre de "faux" sur le marché. Beaucoup sont mal faits et les collectionneurs et revendeurs sérieux ne s’y tromperont pas un instant, mais le néophyte s’y laisse souvent prendre.

Les types d'antiquités les plus populaires sont bien sûr les plus largement contrefaits: les faïences égyptiennes, en particulier les oushabtis, la poterie grecque, les lampes et la verrerie romaine. Beaucoup de ces contrefaçons sont facilement reconnaissables par une personne ayant de l’expérience... mais beaucoup n’en ont pas. Il n'existe aucun domaine de l'art, de l’antiquité ou des objets anciens qui ne soit pas sujet d’une manière ou d’une autre à des falsifications. Soyez conscient que même des objets anciens très ordinaires et peu coûteux sont produits en masse sous forme de copies ou de faux purs et simples.

Un bon marchand se fera un plaisir de vous dire pourquoi il pense que l'objet qu'il vend est authentique et non un faux. Questionnez-le à ce sujet aussi. Mais plutôt que de demander "les pièces que vous vendez sont-elles authentiques?", question qui peut être mal perçue, demandez "pouvez-vous m’expliquer, comme je suis néophyte dans ce domaine, comment je pourrais dire que cette pièce est authentique et non un faux ?"

L'expertise que l’on accumule après avoir manipulé un grand nombre d'objets pendant de nombreuses années, certains authentiques et d’autres faux, ainsi que les connaissances acquises au travers de fréquentes lectures et de visites des musées est souvent difficile à traduire par des mots. Mais cela dit, un bon vendeur sera toujours capable de vous dire ce qu'il faut examiner sur un objet d'un type donné pour tenter de déceler s’il est authentique ou faux. Un marchand qui n'est pas prêt à mentionner quelques conseils utiles et des points de repère n'est pas du genre que je recommanderais pour un achat.

De nombreux collectionneurs amateurs ont acquis des connaissances pointues à mesure qu’ils constituaient leur collection. Ces connaissances vont souvent jusqu’à surpasser celles d’un conservateur de musée ou de la plupart des marchands. En fait, je crois que les collectionneurs et les marchands sont souvent plus habiles à détecter des faux, que les archéologues et les conservateurs de musées.

Nombre de faussaires copient ou interprêtent des pièces anciennes d’un type bien connu et bien documenté. Mais ils se trahissent souvent en n’accordant pas assez d’attention aux détails et aux conventions de l'artisanat antique, au choix des matériaux ou en utilisant des techniques et des outils modernes qui laissent des marques caractéristiques. D'autre part, certains faussaires copient très bien les techniques anciennes, mais comprennent ou interprêtent mal l'iconographie ou l'esthétique antique. Dans d’autres cas encore, le produit contrefait n’avait même pas pour objet de tromper le client, comme les pièces réalisées pendant la grande époque de l'égyptomania au XIXème siècle, pour les voyageurs du "Grand Tour" du XVIIIème siècle, ou dans l'excitation consécutive aux premières fouilles de Pompéï, de Cnossos et de Troie. Ces pièces imitées sont désormais de vraies antiquités, mais ne datent pas DE l’Antiquité.

La plus flagrante des tromperies est la vente, sur eBay notamment, de souvenirs touristiques fabriqués en Egypte.

Tous les marchands et tous les collectionneurs ont été abusés par un faux à un moment donné: ce qui distingue un bon vendeur d’un mauvais est le soin et la prudence avec lesquels il se procure des objets, et la manière dont il se conduit lorsqu’il découvre qu’il s’est trompé. L’Antiquité couvre tant de cultures, de périodes, de matériaux et de styles que personne, vendeur ou collectionneur, ne peut se dire expert en dehors de quelques domaines précis et restreints.

Un bon marchand étudiera ses acquisitions et n’hésitera pas à consulter des confrères, des scientifiques des musées, voire des collectionneurs chevronnés. Il y a des siècles que les antiquités sont contrefaites et la technologie progresse toujours, donc soyez méfiant si un vendeur ne sait pas expliquer clairement pourquoi il croit qu'un objet est authentique, et ne faites jamais confiance à une réponse faite du bout des lèvres ou qui reste sur la défensive. L’un de mes confrères dit de nos inévitables erreurs que ce sont nos “frais de scolarité" ! Cette forme de plaisanterie ironique reflète cependant la conviction que c’est le professionnel qui doit accepter la responsabilité d’une erreur, et non le client.

Rappelez-vous l’adage: "Si un objet semble trop beau pour être vrai... c'est probablement le cas”.

Garanties    


Quiconque possède un ordinateur peut imprimer un certificat fantaisiste, mais ce morceau de papier peut n’avoir aucune signification. J’ai vu bien des certificats d’authenticité accompagner des pièces manifestement fausses. Sur internet, des escrocs jouent largement sur la vente d'objets accompagnés de "certificats", qui n’ont aucune valeur, et n'offrent aucune garantie d'authenticité.

Une garantie correcte décrira l’objet avec quelque détail, et comportera aussi une photographie. Si le certificat n’est pas pas attesté par une association professionnelle sérieuse, vous vous en remettez complètement à votre impression sur l’honnêteté et la compétence du vendeur, et un certificat fallacieux ne vous offre absolument aucune protection juridique. On peut aussi s’interroger si un marchand demande un supplément de prix pour fournir un certificat d'authenticité!

Quelles garanties devez-vous attendre du marchand?    


Un bon marchand garantit l'âge, le type et l’état de l’objet ancien qu’il vous a vendu. Cela va bien au-delà des garanties offertes par la plupart des commissaires-priseurs. Une garantie acceptable doit être illimitée dans le temps: évitez les garanties mentionnant "remboursement possible dans un délai de rétractation de 30 jours". Un marchand de bonne réputation le remboursera à n’importe quel moment, tant qu’il sera en activité.

En même temps que la garantie, un bon vendeur autorisera aussi ses clients à lui retourner tout article acheté sur la foi de photographies (notamment sur internet), s’ils ne sont pas entièrement satisfaits: les bons marchands comprennent parfaitement qu'il est souvent très difficile d'évaluer de tels objets à partir de photographies, quelle qu’en soit la qualité. Cette garantie n’existe pas dans le cas de ventes aux enchères.

Il faut toujours retourner au vendeur une contrefaçon ! Si vous ne le faites pas, vous encouragez involontairement un escroc à persévérer dans la tricherie. Retournez l’objet, et espérez que le vendeur le renverra aussi à la personne qui le lui a fourni.

Si vous n’avez pas confiance en votre capacité à détecter les "faux", soumettez vos pièces à un marchand réputé, à un commissaire-priseur disposant d’un service spécialement dédié, ou au département concerné dans un musée. Inutile d’envoyer un courriel à des marchands que vous ne connaissez pas du tout, en attendant d’eux qu’ils étudient pour vous des objets en profondeur: ils n’en ont généralement pas le temps, même si certains acceptent d’y consacrer un peu de leurs loisirs, juste pour faire profiter du résultat leurs propres clients collectionneurs.

Ceci dit, certains - y compris moi-même - encouragent un tel contact. Construire sur le long terme une relation avec une personne de confiance est l’un des meilleurs moyens d’apprendre dans ce domaine. Faire vérifier vos achats par un second spécialiste ? Les bons marchands ne s’en sentiront jamais offensés. Eux-mêmes éprouvent exactement la même préoccupation que les collectionneurs sérieux. De fait, un grand nombre de marchands sont sérieux, et ont été eux-mêmes collectionneurs pendant de nombreuses années.

Qu’allez-vous acheter ?    


Alors qu'il est généralement préférable d'acquérir un type particulier d'objet dans un état aussi bon et intact que vous pourrez vous le permettre sur le moment, cela ne veut pas dire – surtout s’il ne s’agit pas pour vous de réaliser un "investissement" - qu’un objet un peu endommagé ou dans un moins bon état n'aura ni charme ni intérêt.

Les très beaux exemplaires d'un type particulier d'objet conserveront généralement leur valeur monétaire, et celle-ci augmentera même très souvent d’une manière considérable au fil des années, alors que des exemplaires médiocres, brisés et restaurés, ne seront pas faciles à revendre si telle est un jour votre intention.

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